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Le ministère du futur

Auteur : Kim Stanley Robinson

Une projection dans un futur très proche : le climat se dégrade entraînant des impacts de plus en plus conséquents pour les humains et amenant certains états à des décisions radicales.

Afin de canaliser les différentes initiatives se crée sous l’égide de l’ONU, le ministère du futur qui sera aussi le porte parole des générations à venir, mais aussi l’organisateur sous marin de mouvement écoterroriste. 👋🏼 Edward Abbey

Comment qualifier cet ouvrage ?

A la fois roman : on suit quelques personnages à qui il arrive quelques péripéties, mais, on ne s’attache guère à eux et pour tout dire c’est même parfois un peu longuet.

A la fois journal de bord : des tranches de vie émaillent l’ouvrage pour montrer l’impact des évolutions dans diverses géographies.

Quelques chapitres sous forme de rébus.

D’autres enfin qui ressemblent plus à un essai – et qui de mon point de vue sont les plus intéressants – où l’auteur propose des voies de sortie : une monnaie indexée sur l’économie de CO2 basée sur la blockchain, une sorte de citoyenneté mondiale pour améliorer le sort des réfugiés, diverses solutions pour ralentir le réchauffement dont certaines assez radicales.

Les sujets sont assez documentés et j’ai pu y découvrir des ressources intéressantes :

  • Le paradoxe de Jevons
  • La coopérative Basque de Mondragon
  • regen.earth  une grande base de données grand public sur l’état du monde et les solutions aux enjeux du siècle sous forme de carte.
  • Hnvlink.eu projets d’agriculture à haute valeur naturelle.

Une partie importante de cet ouvrage se déroule en Suisse (à Zurich) et l’auteur semble penser que ce petit espace au coeur des alpes est le paradis sur terre 🙄

Si le démarrage est clairement dans la dystopie, la fin bascule dans une certaine utopie (un peu mièvre parfois), c’est donc le chemin que propose Kim Stanley Robinson qui est intéressant car il ne masque pas les difficultés à venir et même s’il s’appuie sur une vue très américaine du monde (le vue idyllique de la Suisse, une vision assez étrange du mouvement des gilets jaunes et des manifestations agricoles en France), il s’appuie sur une certitude : le principal frein à l’amélioration est le système capitaliste.

Note : 3.5 sur 5.

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