Auteur : Harry Crews
Je ne connaissais pas du tout Harry Crews, c’est sa photo de couverture qui m’a d’abord attirée (et la qualité de l’édition), en noir et blanc. Un tête de Cavanna : cheveux grisonnant, grosse moustache, des yeux ombrageux.. là où Cavanna les a plutôt facétieux.
Bref, je découvre l’auteur au travers de ce recueil de chroniques qu’il a publiées (ou non) dans divers magazines et qui ont été compilées par son fils.
Que ce soit pour évoquer son enfance pauvre dans une ferme de Georgie, la perte de son fils, son alcoolisme ou ses rencontres avec Madonna, Sean Penn, un chef du Klu Klux Klan ou un télévangéliste multimillionnaire, il a toujours un regard empreint d’une douce humanité, mais aussi d’une grande lucidité.
Il prend toujours le recul nécessaire pour expliquer le contexte et partager ses doutes, ses opinions, les leçons qu’il a tiré d’une vie mouvementée.
Enseigner, c’est détourner l’apprenti de ce qu’il croit savoir pour le diriger vers ce qu’il doit savoir, devrait savoir (…) il faut permettre aux étudiants de commettre plein d’erreurs, de les commettre par ignorance, insouciance ou arrogance.
Ecrire et enseigner
Etes-vous la proie d’une angoisse dont vous ignorez l’origine ? Dieu et l’ordre de l’univers vous inquiètent ? (…) Vous êtes obsédé par l’avenir de vos enfants ? Si vous la réponse à toutes les questions ci-dessus est oui, alors allez vous faire péter la gueule. C’est l’ultime moyen de se requinquer.
La violence qui nous trouve
Les sujets très variés qu’il abord montrent son talent de conteur et cela est très agréable à lire, parfois amusant, souvent émouvant.
Une très belle découverte.