Auteur : Eric Fouassier
Ce troisième tome de la série du Bureau des Affaires Occultes a comme gageure de réussir à survivre au Vicaire, méchant principal des deux premiers tomes.
Pour ce faire, Fouassier a sorti l’artillerie lourde : Valentin Verne est toujours à la tête du Bureau, mais il a recruté (entre le tome 2 et le tome 3) un ancien escroc – l’Entourloupe a.k.a le voleur en JdR – et un ancien soldats de l’armée napoléonienne – Tafik a.k.a le guerrier.
Non content d’avoir triplé la taille de son équipe il a aussi réussi à faire engager sa dulcinée Aglaé.
Si cela peut permettre d’étoffer la galerie de personnages et d’enrichir la triplette Victor / Aglaé / Vidocq, le pari est à moitié gagné car les petits nouveaux restent le plus souvent cantonnés au rang de figurants. C’est dommage car les personnages principaux en deviennent presque caricaturaux. Par ailleurs le procédé est assez grossier, j’aurai préféré qui ces recrutements interviennent au fil du temps plutôt que hors champs ce qui aurait pu permettre d’en découvrir un peu plus sur les deux nouveaux.
L’enquête en elle même se déroule en 1832 alors qu’une épidémie de choléra frappe durement la capitale. Un tueur semble en profiter du chaos ambiant pour commettre des crimes atroces ciblant particulièrement un quartier populaire de Paris.
S’il est toujours sympathique de partager les aventures parisienne de l’équipe d’enquêteurs, force est de constater que prendre la suite de la première partie de la série n’est pas aisé (surtout le tome 1).
L’apport de nouveaux personnages n’est pas flagrant et si la relation entre Victor et Aglaé évolue (enfin) , il est toujours difficile de s’attacher à Victor.
C’est finalement le personnage d’Aglaé qui est le plus complet, entre son enfance (révélée dans cet épisode), ses aspirations féministes et son attirance pour Victor elle est sans cesse en mouvement et cela la rend particulièrement vivante.
L’enquête en elle même est assez linéaire et sans surprise, mise à part une chausse trape assez bien menée et une apparté Vidocquienne.

