Auteur : Lieve Joris
Retrouver Lieve Joris est toujours un plaisir.
Elle a une manière particulière d’écrire : on a l’impression de faire le voyage avec elle en témoin privilégié des ses rencontres, comme si nous étions à ses côtés.
Si l’Afrique est toujours bien présente, c’est par un regard décentré qu’elle s’y intéresse ici en s’interrogeant sur des relations qui prennent de l’ampleur, celles entre l’Afrique et la Chine.
Comme d’habitude, c’est au travers de rencontres et de discussions que l’on tisse peu à peu les relations particulières qui se nouent entre ces deux « continents ».
Elle participe comme lui fait remarquer un de ses interlocuteurs chinois à des conversation de train
– C’est une expression qu’un journaliste a employée un jour. Il engageait la conversation avec des inconnus dans un train et pas une seule fois on ne ‘a envoyé paître parce que les gens partaient du principe qu’ils ne reverraient jamais.
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C’est ce que je fais : mener des conversations de train. Sauf que, parfois, elle s durent des années.
C’est une vue à hauteur d’Homme, avec donc toutes les failles que cela peut avoir, mais c’est aussi très nuancé et surtout sans complaisance ni naiveté. On y croise des africains qui se sont installés en Chine, des chinois qui ont vécu en Afrique ou qui y vivent encore. Et au travers de toutes ces rencontres on arrive à percevoir les intérêts croisés, les non dits, les incompréhensions et attraits réciproques.