Un aristocrate travaillant pour le compte de la République (la troisième) enquête sur la mort de Pierre Curie, plusieurs années après. La cause ?
Sa femme, Marie, qui comble de l’horreur risque de recevoir un second prix Nobel – à son nom cette fois ci – et qui pourrait même rentrer à l’académie de sciences. Un comble dans une France misogyne, antisémite, anti-allemande (on est à la veille de la première guerre mondiale) et où la naissance, le statut social et l’entregent comptent bien plus que le mérite, à rebours total des principes que cette république est censée défendre.
On y croise le milieu scientifique bouillonnant de l’époque, les Curie bien sûr mais aussi Paul Langevin, Albert Einstein, les ligues d’extrême droite, les petites turpitudes humaines et les grands projets.
Une bonne découverte qui permet de mixer littérature policière et histoire moderne.