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Shibumi

Auteur : Trevanian

Un roman assez inclassable à cheval sur le polar, l’espionnage, l’histoire, mais surtout sur la critique d’un système incarné par les Etats-Unis. Une sorte de super James Bond (version Ian Fleming).

L’histoire : un tueur à gage à la retraite est contraint par son propre code de l’honneur de remplir une dernière mission dont il sait qu’elle mettra probablement fin à sa quiétude. Face à lui une organisation tentaculaire – la Mother Company – à la solde des pays pétroliers et des principales puissances économiques, à ses côtés, son savoir faire et son ami Cagot, légende de l’indépendantisme basque.

Le roman est découpé en 3 grandes parties, la première relate l’histoire de Nicolaï Hel, le héro, depuis son enfance jusqu’à ses premiers engagements en tant qu’exécuteur des basses œuvres, une seconde partie qui nous amène au pays basque, en surface et sous terre et enfin la dernière partie, nœud de l’histoire sur sa dernière mission.

Façonné par la culture japonaise et notamment le jeu de go, Nicolaï tente à sa façon d’atteindre un état de Shibumi (je ne sais pas si c’est la bonne formulation) qui correspond plus ou moins à une espèce d’Harmonie que l’on pourrait trouver dans la bouddhisme. C’est aussi une stratégie du jeu de go en 6 phases, autour de laquelle le livre est agencé.

Misanthrope assumé, il a particulièrement dans le collimateur les américain (mais aussi les français, anglais, arabes…) : « les américains confondaient niveau de vie et qualité de vie, égalité des chances et médiocrité institutionnalisée […], bref toutes les erreurs communes à ceux qui croient que la justice implique l’égalité pour tous, plus que l’égalité entre égaux ».

C’est bien écrit, souvent drôle, noir et sarcastique. Bref c’est du bon.

 

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