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Dans l’ombre de la peur

Auteurs : Michael Keller et Josh Neufeld

Un introduction en BD sur le monde de la gestion des données personnelles par les GAFAM et leurs affidés.

En voila une BD qui présente un goût de trop peu, on balaye rapidement et il est vrai de manière assez didactique les différentes problématiques liées à la fois au réseau sociaux et aux risques que présentent l’exploitation des données que l’on y laisse.

Sont exposées quelques unes des théories sociologiques grâce auxquelles prospèrent ces collecteurs d’informations personnelles, notamment  la Théorie du dévoilement qui fait que fois qu’un certain nombre de personnes ont dévoilé leur données personnelles, alors le fait de ne pas dévoiler son propre profil devient stigmatisant.

Le second point, plus marketing, qui en explique le succès est que le bénéfice tangible que nous apportent ces services est contrebalancé par la perte intangible d’une chose que l’on ne peut pas vraiment mesurer.

Les risque majeurs sont aussi abordés, notamment le fait que l’exploitation de nos données personnelles, notamment par le croisement de nombreuses informations, permettent de raconter des histoires sur nous sans que nous soyons même au courant et sans véritable régulation (notamment aux Etats-Unis).

Cela m’a fait penser à un article repris dans Courrier International extrêmement intéressant sur le sujet écrit par une professeure de Harvard. Elle y expose entre autre que lorsque l’on s’abonne à un simple produit de Google comme Nest, il faudrait lire l’équivalent de près d’un millier de contrats ! Sa conclusion est frappante (c’est d’ailleurs un peu la même que Homo Deus), nous sommes passé d’une période où nous étions les sujets de notre vie à une période où nous en sommes devenus les objets.

Pas très rassurant.

 

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