Auteur : Edward Abbey
Autant j’avais adoré les premières aventures du Gang, autant le dire tout de suite, ici je me suis un peu ennuyé.
Malgré tout l’écriture reste plaisante : on se marre assez souvent, les personnages sont souvent grotesques et leur réparties fulgurantes.
« Aucune situation n’est à ce point mauvaise que les flic ne puissent la rendre pire ».
Sain principe appliqué par Earth First !
On se retrouve bien des années après la dissolutions du Gang où tout le monde (ou presque) s’est rangé des voitures. La jeune génération prend difficilement la relève en s’opposant à la construction d’une mine d’uranium au coeur d’une zone protégée.
Emmené par Erika, une jeune norvégienne (une espèce de Greta Thunberg dopée et sexy au possible), un groupe composite anarcho-écologiste, les EarthFirst, tente maladroitement de contrecarrer les plans de la société minière. Celle-ci, appuyée par le très vilain évêque mormon Love, a déployé sur la zone une fantastique machine, le Goliath pour démarrer les travaux.
Le récit se tire en longueur, le Gang peine à exister, à s’impliquer, les jeunes tournent en rond naïvement et le Goliath avance.
Evidemment, seul le gang, qui se reconstituera plus ou moins arrivera à mettre fin aux ambitions minières dans cette nature encore presque intacte.
Evidemment la seule manière de faire efficace sera violente, brève. Mais violente.
C’est d’ailleurs la dernière partie qui est finalement la plus marrante, car l’auteur lui même semble croire que le combat est finalement perdu (faute de Gangs en nombre suffisant). Le Gang, qui faisait tout le sel du premier tome peine à exister, ils ne sont d’ailleurs tous ensemble que très brièvement. Les jeunes Earth First !, ne prendront jamais la relève, faute de radicalisme. Le temps est passe.
Et c’est bien triste.