Auteurs : Claire Allet au scénario & Benjamin Adam au dessin
Tirée du livre de Tomas Piketty, cette BD retrace l’histoire d’une famille – et de ses branches rapportées, depuis l’ancien régime à nos jours.
Cette « saga familiale » est l’occasion de montrer comment se constitue et se détruit le capital, comment évolue aussi sa taxation et l’incidence de long terme sur le choix des politiques fiscales et notamment la taxation des revenus et du capital. C’est l’occasion de croiser les principaux théoriciens de l’Économie et les hommes et femmes politique qui ont poussé dans l’une ou l’autre direction.
Les dessins sont sympathiques et volontiers didactiques, même si j’ai parfois eu un peu de mal à m’y retrouver entre les différents personnages. C’est sans doute un peu caricatural (la richesse familiale qui provient de l’esclavage), mais cela ne nuit pas à la clarté du propos : au cours des 30 dernières années, les pauvres et les classes populaires ont été les grands oubliés de la croissance économique avec les conséquences électorales que l’on connaît.
1% de la population mondiale capte 27% de la croissance totale, quand la moitié la plus pauvre n’atteint que 12% […] et leurs fortunes grandissent à un rythme beaucoup plus soutenu que ne le fait la croissance mondiale, de 3 à 4 fois plus rapidement !
p140
En conclusions les auteur proposent des pistes pour sortir de cette impasse avant qu’il ne soit trop tard. Mais on sent que ça va être compliqué.