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Sapiens

Auteur : Yuval Noah Harari

Un beau tour de force que d’avoir réussi à faire rentrer en 500 pages l’histoire de l’humanité. Le tout dans un style très vivant, parfois même amusant.

Le chapitrage permet de repérer les grandes révolutions qui ont abouties au monde moderne : le première est la révolution cognitive, puis la révolution agricole qui aboutie à l’unification de l’humanité, à la fois malgré et grâce à  divers mythes que sont l’argent, les impérialismes et les religions.

La dernière partie traite de la révolution scientifique qui a modelée le monde moderne et probablement notre devenir.

Sa notion de mythe est particulièrement vivifiante, en parlant d’état de nation, de religion il insiste « aucune des ces choses n’existe hors des histoires que les gens inventent et se racontent les uns aux autres. Il n’y  a pas de dieux dans l’univers, pas de nation, pas d’argent, pas de droits de l’homme, ni lois ni justice hors de l’imagination commune des êtres humains. »

C’est cette révolution cognitive, qui est la faculté de transmettre des grandes quantité d’informations sur des choses qui n’existent pas vraiment, qui va permettre la coopération entre un très grand nombre d’individus. […] C’est cette colle mythique qui a fait de nous les maîtres de la création. »

L’auteur est un historien et à ce titre son approche est assez tranchée : l’histoire n’est pas déterministe. Ce qui peut sembler inévitable au regard du passé est en fait un gros coup de chance ;  l’histoire est même un système chaotique de niveau 2, c’est à dire qu’il réagit même aux prédictions qui le concerne. « On a même aucune raison de penser que les cultures qui ont le mieux réussi dans l’histoire soient nécessairement les meilleures pour homo sapiens. Comme l’évolution, l’histoire méprise le bonheur des organismes individuels. Et les individus quant à eux, sont habituellement bien trop ignorant et faibles pour infléchir le cours de l’histoire à leur avantage ».

J’aime bien cette approche de l’histoire dans le temps long, il faut juste ne pas tomber dans le fatalisme le plus absolu.

 

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