Auteur : Théophile Gautier
Un classique que je n’avais jamais lu, encore un, et que je ne regrette pas d’avoir découvert lors d’un déménagement.
A cheval entre le roman de cape et d’épée paru en 1863 – la filiation avec les 3 mousquetaires (paru sous forme de feuilleton en 1844) est évidente – et le roman romantique très classique il se distingue des mousquetaires par un écriture d’une richesse incroyable, au détriment d’une histoire un peu moins rythmée.
Le premier chapitre consacré à la découvert du château du futur Capitaine Fracasse est un modèle du genre, on a l’impression de suivre des images tournées par un drone et commentée par De Caunes (le père). Soit on se laisse emporter par un vocabulaire pointu (ce que j’ai fait), soit un passe du temps avec maître Capello.
La narration est aussi étonnante car parfois un conteur s’invite dans le fil du récit, pour nous résumer une situation ou nous proposer des raccourcis temporels.
L’histoire enfin d’un noble désargenté qui par le théâtre retrouvera du lustre est assez classique, dans tous les sens du terme (le dénouement que l’on a déjà vu des milliers de fois, même à l’époque, les caractères très stéréotypés), mais émaillée des figures que l’on ne pourra sans doute pas oublier : Isabelle la prude, le vil Vallombreuse qui aux portes de la mort deviendra un frère attentionné, le Baron de Sigognac, a.k.a Fracasse…