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Lectures Polar

Unité 8200

Auteur : Dov Alfon

Ce thriller nous plonge dans les arcanes des services de renseignements israéliens, qui finalement comme tous les services de renseignements, sont tiraillées entre leur mission, les nécessités politiques et les ambitions personnelles des uns et des autres.

La véritable nouveauté, pour moi, est que l’on ne se retrouve ni à la CIA, ni dans le renseignement français, mais en Israël… et beaucoup en France. Il faut dire que l’auteur est un ancien officier du renseignement, journaliste correspondant d’Haaretz ; il œuvre donc en territoire connu.

L’intrigue elle même est complexe à souhait : le renseignement israélien utilise, sans le dire, les capacités d’écoutes de leur allié américain pour informer l’un des principaux donateur du parti au pouvoir, qui est un personnage forcément un peu louche puisqu’il tire l’essentiel de sa fortune du business des casinos. Malheureusement, un jeune militaire effectuant son service dans cette unité d’écoute (l’unité 8200), décide d’utiliser ces info pour son propre profit.

Malheureusement le reste de l’enquête est parsemée de poncifs : les deux héros (ceux de l’unité 8200) sont ultra efficaces et beaux comme des demi dieux (je ne sais pas pourquoi, je me méfie toujours des polars où les héros sont beaux et ultra séduisants, ça m’énerve), ultra malins, rois de l’impro, équipés comme James Bond et champions de hacking et de Krav Maga ; les flics français sont râleurs, inefficaces, tatillons et perdus. Les chinois, eux, sont lourdauds, finalement inefficaces… cruels et nombreux.

On retrouve là encore cette manie d’écrire des chapitres de 2 pages qui se terminent systématiquement par un cliffhanger pour appuyer la dynamique de l’intrigue. Il doit avoir une école d’écriture qui enseigne cette technique, mais moi ça me fatigue, même si je lui reconnais une certaine efficacité.

Dommage, on aurait pu être dans un bon roman d’espionnage et on retrouve presque dans un roman de gare.
Bon c’est un peu mieux que ça quand même, mais c’est parce que je suis déçu.

Note : 3.5 sur 5.
 

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