Auteurs : Yann Le Quellec, Romain Ronzeau
Si vous voulez découvrir un personnage incroyable, génie flamboyant, hyperactif, vivant à 250 à l’heure (et très certainement piètre gestionnaire) et que vous ne savez pas quel est le lien entre Pink Floyd, Les Tontons Flingueurs, David Bowie et Jean Yann alors ce livre est fait pour vous.
Michel Magne puisque c’est de lui qu’il s’agit a été à la fois compositeur, chef d’orchestre, peintre, musiciens et surtout (?) patron (re ?), avec Dominique Blanc-Francard,des studios du Château d’Hérouville qui ont été les premiers à accueillir des artistes à résidence, dans un cadre superbe et dans une ambiance particulièrement adaptées aux années 70…
Mais si cette période est celle qui marque l’apogée, puis la chute de Michel Magne, sa vie a été d’une richesse incroyable.
La forme de ce livre, alernant BD, texte, photo montage, nous permet de manière très fluide de parcourir la vie (je serai plutôt tenté de dire les vies tant son oeuvre est riche) de ce personnage barré et génial (et sans doute très fatiguant).
Si l’on croise pas mal d’artistes de l’époque, français, anglais et américains, avec une mention spéciale aux Grateful Dead, on suit surtout la dernière partie de la vie de Magne – la période du château – qui débute plus ou moins au moment de la rencontre de Magne avec sa dernière femme.
Folie des grandeurs, fêtes déjantées, musique, amis (vrais et faux), bonne bouffe, avocats, cachets. Tout est là. La vie en surmultipliée.
Seul bémol, les post faces, pourtant vantées sur la couverture sont complètement nulles. Schmoll raconte qu’il a enregistré ses plus mauvais albums dans les studio du château, Wyman qu’il a fait des fêtes avec pleins de mannequins. Très intéressant.