Auteurs : Julien Blondel (Scénariste), Jean-Luc Cano (Scénariste), Julien Telo (Dessinateur), Robin Recht (Dessinateur), Didier Poli (Dessinateur)
Conçu par une grosse équipe (2 scénaristes et 2 dessinateurs), l’adaptation de l’œuvre de Michael Moorcock n’a pas dû être simple. Force est de constater toutefois que le pari est – de mon point de vue – assez réussi. Même si Elric est un champion éternel, garant de l’équilibre cosmique il n’en n’est pas moins un personnage fort complexe, capable de tout lâcher pour protéger celle qu’il aime et de massacrer un village qui l’a accueilli… sans le reconnaître.
Loin d’être un super héro, un super méchant ou un être mièvre au possible, les auteurs nous montrent un personnage plein de doute dans un monde violent où la magie n’est pas qu’une affaire de puissance mais quelque chose de bien plus complexe que l’on n’invoque pas à la légère.
Roman d’initiation, de découverte, de fin de cycle (ici la fin du règne des Melnibonéens) où le héro tragique est faible (enfin sans ses drogues où son épée) et doute sans cesse, et même s’il se doute que sa fin sera celle qui lui ont prédit les dieux, il va sans cesse tenter de passer outre. On est loin de Conan le barbare !
J’ai lu la saga de l’albinos il y a un 20aine d’année, puis relue un peu plus récemment et je dois dire que cette BD est très proche de ce que j’avais en tête. Même Moorcock, dans sa préface, loue le travail des auteurs. C’est dire !
Cette BD date de 2013 mais a dû être ré éditée récemment car cela fait plusieurs fois que je la vois dans les rayonnages.
