Auteur : Colson Whitehead
Harlem, années 60. Voilà le personnage de ce roman.
C’est au travers des « aventures » de Ray Carney que l’on côtoie ses différents quartiers, ses lieux emblématiques et sa faune interlope.
Ray a repris un magasin de meubles ; c’est plutôt une bonne idée car Harlem regroupe à la fois des populations pauvres qui quittent le sud encore ségrégationniste et une bourgeoisie noire aisée.
Ray n’est pas tout à fait du mauvais côté, il essaye avec un certain succès de se créer une situation, mais après tout, il est issu d’un milieu qui penchait clairement du mauvais côté de la loi.
Alors parfois il rend des services.
Sa femme travaille pour une agence de voyage qui indique aux noirs où dormir, où manger et surtout quels endroits éviter lors de leur voyages. Thème déjà vu dans Lovecraft Country
C’est donc en suivant l’ascension sociale de Ray et de sa famille que l’on suit l’histoire de Harlem, ses quartiers, ses révoltes, sa pègre locale, qu’elle soit institutionnelle ou plus classique, noire ou blanche (les flics pour l’essentiel)… le quotidien !
Si le roman se lit bien, il manque de dynamisme, on reste dans un entre deux entre le polar à la Westlake et la chronique New Yorkaise à la Paul Auster.
Mais dans les deux cas on est nettement un cran en dessous.