Auteur : Saad Z. Hossain
J’avais adoré l’ouvrage précédent de cet auteur et enfin, un second roman est traduit en français : Djinn City.
Exit Bagdad, welcome Bangladesh (mais pas que). Si on retrouve le côté violent, marrant et décalé de Bagdad, la grand évasion, on bascule ici dans le fantastique : des Djinns créatures ancestrales, magiciennes et bagarreuses, menteuses, hautaines (…) sans bien sur que ces derniers le sachent.
Or il se trouve qu’un jeune garçon se trouve être un sang mêlé comme on dirait chez Harry Potter et sa disparition va entraîner le bazar dans le monde Djinn, mais aussi avec des répercussions très concrètes pour les humains.
Même si c’st parfois un peu compliqué à suivre (on est obligé de rentrer rapidement dans l’univers peuplé de créatures que l’on découvre au fil de l’eau) on retrouve bien le sens de la mise en scène et des dialogues qui m’avaient beaucoup plus dans Bagdad, la grande évasion.
Certains passages sont à mon goût un peu longuet ou inutilement compliqués (les passages sur les analyses ADN des Djinns), mais le mélange des genres est quand même assez jouissif : on retrouve rarement au sein du même histoire vaisseaux aériens, sous marins nucléaires, cité sous marine, monde parallèle, bastons homériques ou ridicules et dialogues à la Tarentino.
Il […] était si peu apte à la tâche qu’il se serait noyé dans sa baignoire pour prendre un peu d’avance. Ce qu’il aurait bien fait, mai ssa salle de bain merdique n’avait qu’une douche.
– Tu ne vas pas le tuer, hein maman ?
– Non, je vais lui prendre sa famille.
– Copain à toi ?
– Non. Je vais le tuer.
– Pourquoi ?
– Parce que c’est ma maison.
– Un djinn ne tue pas un autre djinn, on m’a dit.
– Je ne suis pas un djinn. Je suis un putain de dragon.