Auteur : Didier Daeninckx
1977, le jeune inspecteur Cadin, en poste à Strasbourg enquête sur la mort d’un militant écologiste fraîchement élu dans la commune qui abrite la construction d’une nouvelle centrale nucléaire.
Amateur de faits divers et d’histoire locale, il va être servi.
On se situe ici à la croisée de la fin d’une époque et le début d’une nouvelle, celle des communautés hippies en disparition, des contestataires anarchisants, des 4L qui ne démarrent pas, de la France giscardienne qui se modernise, des premiers doutes quant aux bienfaits de cette évolution, des arbitrages entre emplois et pollutions…
Sans être spécialement attachant, on suite le personnage de Cadin – une sorte de moine pour le dénuement dans lequel il vit, moins pour sa fréquentation que l’on devine régulière des prostituées de la ville – dans une région Strasbourgeoise humide et froide que ses descriptions rendent particulièrement vivante. Par petites touches, quelques entrevues, quelques questions, il opère des recoupements qui vont l’amener plus loin que prévu.
La particularité de ce roman (le premier de Daeninckx) est qu’il a été intégralement réécrit par l’auteur 20 ans après sa première parution.