Auteurs : Wilfrid Lupano, Stéphane Fert
1838, dans une petite ville du Connecticut, une jeune institutrice va ouvrir la première école pour jeunes filles noires. Et évidemment cela ne va pas aller sans difficultés…
Servi par un dessin et des couleurs très douces, l’histoire est édifiante. A cet époque l’esclavage n’existe plus dans la Connecticut, mais il n’est quand même pas question que les noirs aient accès à l’éducation.
D’autant que tous les habitants ont à l’esprit Nat Turner, qui a pris la tête d’une révolte sanglante à la fois mystique et sociale quelques mois plus tôt en Virginie. Le récit autobiographique de celui-ci a été recueilli en prison par son avocat, de là naîtront un roman de William Styron, publié en 1967 (!) , puis un film « Birth of a nation ».
Si le personnage de Turner « hante » ce livre, comme il hante l’esprit d’un jeune garçon qui vie dans la forêt proche de l’école, le personnage principal en est bien l’institutrice qui se battra jusqu’au bout pour ses idéaux et n’hésitera pas à braver les « braves gens » et aller devant la justice.