Auteur : Mario Vargas Llosa
Je suis allé voir ce film en 1990 lors de sa sortie, attiré par la présence de Peter Falk et de Keanu Reeves sur la même affiche. Peter Falk jouant le rôle de Pedro Camacho, le scribouillard, et Keanu Reeves celui de Vargas. Le film m’avait essentiellement marqué par les saillies de Peter Falk contre les Albanais.
C’est lorsque que j’ai acheté un autre livre de Vargas Llosa que je suis tombé sur ce roman autobiographique qui alterne l’histoire de Vargas et celles des feuilletons radiophoniques écrits par Camacho.
Ici point de diatribe assassine contre les albanais, mais une haine tenace de Camacho contre les argentins qui transparaît dans chacun des feuilletons. Point de Louisiane, mais une plongée dans le Pérou des années 50, sous la dictature et où les personnages rivalisent de débrouille pour survivre.
Point de mélange entre les fictions de Camacho et la liaison entre Vargas et sa tante, mais des histoires clairement dissociées.
Le scribouillard du titre est d’ailleurs ambigüe car si on pourrait penser qu’il s’agit de Camacho (qui représente l’antithèse de l’écrivain intellectuel), on devine qu’il s’agit plutôt de Vargas qui peine à écrire ses premières nouvelles. Camacho quant à lui produit des histoires à la chaîne, tant et si bien qu’il fini même par s’embrouiller, ce qui amènera une fin tragique et pour ses personnages et pour lui même.
D’un autre côté on suit la rencontre de Vargas avec la Tante Julia qui deviendra sa première femme au terme d’un marathon rocambolesque.
Pour qui aime les histoires pleine d’humour et d’empathie pour ses personnages, ce livre est un régal !