Auteur : Nicolas Espitalier
Cet ouvrage recense une soixantaine d’éditoriaux que l’auteur à écrit pour le journal Sud Ouest entre 2018 et 2021.
Il m’a été offert pour noël à la suite d’un quiproquo et c’est une heureuse surprise.
Le format convient parfaitement au style de l’auteur – ou réciproquement – qui combine le maniement de la figure de style et de l’image et un art consommé de la chute.
Si vous combinez cela avec une jolie sensibilité, juste ce qu’il faut de nostalgique et de désespérée et un humour certain, cela donne des moments de lectures jubilatoires. Il m’a tenu éveillé une partie de la nuit à faire des doubles zeugma, c’est dire.
L’écologie vient à l’enfant par voie d’herbier ou équivalent. […] beaucoup moins souvent : tracts lénifiants sur papier buvard, leçon de morale, campagnes de sensibilisation du Haut Comité aux messages cucul la praline.
Les boucles d’oreille cerises
Au contraire de son masculin, le découvert, qui reste assez mal vu et génère quantité d’agios, la découverte reste un fantasme universellement partagé.
L’ivresse de la découverte
Dans le même esprit :
Cousin du cambrioleur somnambule, qui fait le contraire, le martinet dort en volant.
Le vol du martinet
A l’hôpital, le sous effectif est harmonieusement réparti. Il manque du monde à chaque étage.
Le personnel hospitalier
Le deuil devrait être un sujet du quotidien. […] Le deuil du grand soir et des petits matins…
Le deuil du nuage lapin
[Le voyage] consiste en effet à aller d’un point A au même point A en passant par ailleurs.
Et jamais ne reviens
Au mois de juin les collégien tuent le temps. Ils ignorent encore qu’il aura sa vengeance.
Le mois de juin
Je suis sur que ce M. Espitalier a lu et aimé les BD de Gotlieb, à écouté Brassens et étudié son Desproges.
C’est forcément un type bien.