Auteur : Benoit Séverac
C’est rare que l’intrigue d’un livre se déroule pas loin de chez moi. Il y a bien eu Nicolas Le Floch qui galope régulièrement entre le pont de Sèvres et le château de Versailles, mais dans le contemporain c’est plus rare.
Nous sommes donc ici à la Brigade Criminelle de Versailles où le commandant Cérisol accueille une nouvelle recrue qui vient compléter sa petit équipe.
L’enquête elle même n’est finalement qu’un prétexte pour s’immerger dans le groupe de la Crim’ et aborder à la fois la dimension sociale et psy de ces flics surinvestis.
Migration, handicap, fatigue et détresse psychologique, abus divers et variés, voila le quotidien ; loin du crime organisé, des serial killers et des truands de haute voltige, on est plutôt ici à combattre le mal être et les turpitudes humaines. C’est infiniment plus déprimant que de traquer le bandit de grand chemin, mais c’est sans doute la réalité (heureusement d’ailleurs).
On découvre petit à petit les différents membres du groupe, chacun avec ses failles, ses motivations, ses limites. C’est finalement très humain et c’est ça qui est chouette (en plus quand les méchants se font attraper ; mais vous l’aurez compris là n’est pas l’essentiel).