Auteur : Didier Daeninckx
Cette seconde enquête de l’inspecteur Cadin se déroule entre Toulouse et Paris.
Cadin a été muté il y a quelques temps sur Toulouse où il mène une vie normale, jusqu’à ce qu’un jeune prof sans histoire se fasse assassiner en pleine rue.
Comme il est tenace et malin, son enquête va l’amener à remuer une vase qui remonte à la guerre d’Algérie, et même un peu plus loin.
C’est finalement dans le rôle de certains fonctionnaires de la police française lors des déportations juives que se trouvera le coeur du problème, alors forcément ce sera un peu compliqué à faire émerger.
Les premiers chapitres du livres sont très visuels, je dirait même scénarisés (et plutôt bien) : on suit plusieurs protagonistes qui convergent vers un lieu ou un évènement que nous ne connaissons pas et qui s’avère être la manifestation du 17 Octobre 1961. Manifestation qui dégénère en massacre avec plusieurs dizaines de morts (3 officiellement), voir beaucoup plus. Bref une honte. Étonnamment c’est Maurice Papon qui est le préfet de police et qui confie à des bataillons harkis – qu’il arme pour l’occasion – le soin d’assurer la sécurité de pParis.
C’est sur cet évènement que l’on retrouve 20 ans plus tard, notre inspecteur Cadin et son cadavre.
A force de recherches, il va s’apercevoir que l’un des cadavres était le père de son mort à lui et c’est en cherchant qui était le père qu’il va encore faire un bon temporel en 1942, car le père travaillait sur l’histoire de Drancy et donc fatalement de son camp de concentration d’où il s’est aperçu du nombre particulièrement élevé d’enfants juifs en provenance de Toulouse.
Et là les ennuis commencent.
Un roman policier politique, dense et plutôt percutant !