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Une journée d’Ivan Dénissovitch

Auteur : Alexandre Soljénitsyne

En un peu moins de 200 pages, Soljénitsyne débute l’entreprise de démolition du Stalinisme. C’est surtout en cela que ce livre, son premier, est exceptionnel. Certes la chute du régime prendra encore plus de 25 ans (le livre paraît en 1962) mais le travail de sape débute. sans doute en ébranlant d’abord son soutien international.

En effet, au travers d’une simple journée racontée par un prisonnier du Goulag on y voit toute son horreur, sans pathos mais avec une analyse et une rigueur factuelle qui en font un brulot.

C’est aussi un manuel de survie « Grogne et plie. Mais ne te rebiffe pas. On te casserait les reins » – « Le tout c’est de prouver que vous avez fait ce que vous n’avez pas fait en maquillant ce qu’on nous vous payerait pas cher en quelque chose qui devient très cher » – « Le vrai ennemi du prisonnier, c’est le prisonnier, son frère ».

Notre Père qui êtes aux cieux, il faut croire que vous existez, parce que vous y mettez les temps, mais votre droite est terrible

p106

J’ai lu il y a peu, l’ouvrage de Jacques Tardi qui raconte l’expérience de son père dans les camps de prisonniers allemands lors de la seconde guerre mondiale. Les deux systèmes sont très proches et on sent que la faim est le fil rouge de la survie de tous ces prisonniers.

Ce n’est pas si facile que ça à lire, il y a un peu d’argot, des tournures de phrases pas simples, mais le propos et l’humanité sont limpides.

Note : 3.5 sur 5.

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